trois poids trois mesures ?

"Je ne comprends pas un pays qui responsabilise ses enfants et ses fous et irresponsabilise ses élites et cela me paraît une grave erreur et surtout une absence de compréhension de ce que veut dire la criminalité organisée et économique"

Ces paroles sont celles d'Eva Joly, ancienne juge d'instruction en France, partie ensuite en Scandinavie pour aider le gouvernement norvégien à lutter contre la corruption.
Elles résument assez bien la ligne de conduite de Sarkozy et de ses amis : tous les moyens sont bons pour réussir. Le président admire ces milliardaires qui n'ont reculé devant rien pour arriver à monter leurs empires, que ce soit Bolloré ou bien Bernard Arnault et ses méthodes "brutales".

Alors maintenant que les positions sont bien marquées : d'un côté la peine de mort pour les délinquants sexuels récidivistes, de l'autre, pas de procès pour les délinquants financiers dénoncés anonymement.

"J'ai demandé à la Garde des sceaux Rachida Dati d'interdire la pratique des dénonciations anonymes (...) A quoi sert d'expliquer à nos enfants que Vichy et la collaboration, c'est une page sombre de notre histoire et de tolérer des contrôles fiscaux sur dénonciation anonyme ou des enquêtes sur dénonciation anonyme"


On commence à comprendre les démissions en série dans le cabinet de la Garde des sceaux : les magistrats qu'elle a choisi comme collaborateurs en ont sans doute assez de faire le grand écart avec leurs convictions et de trahir le corps de la magistrature... l'un des rares à faire encore face au raz de marée présidentiel.

Quelle sera la prochaine pirouette de Sarkozy pour faire passer un projet de loi permettant la déresponsabilisation totale des actes de chacun des membres de sa cour ? Peut être sera-t'il voté en même temps que le droit d'employer la torture pour obtenir l'aveu des coupeurs d'OGM.

Vivement demain que je vous parle à nouveau d'écologie !!!